<div class="az-element az-container glazed" data-az-type="node|page" data-az-name="995|body" data-az-human-readable="Ym9keSBvbiBwYWdlICYjMDM5O1LDqWluZHVzdHJpYWxpc2F0aW9uIMOgIGzigJlhcnLDqnQgPyYjMDM5Ow==" data-az-mode="dynamic">
<div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbbcjpq4yu" data-azat-pid="gb98fuxmqt" id="gb98fuxmqt" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-text" style="" id="gblk0j19gg"><h1 style="text-align: center;"><strong><span style="font-size:36px;"><span style="color:#2980b9;">R&eacute;industrialisation &agrave; l'arret ?</span></span></strong></h1></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbdwx4kb3s" data-azat-pid="gbuj9m58i1" id="gbuj9m58i1" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-text" style="" id="gbdzxb7nyk"><p style="text-align: center;"><span style="font-size:18px;"><strong>Philippe MUTRICY</strong>, Directeur des Etudes de Bpifrance</span></p></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gboluxqks5" data-azat-pid="gbq9zj9wnl" id="gbq9zj9wnl" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-button text-center hover-style-gbsxmkmjh0" id="gbsxmkmjh0"><a href="https://professionsfinancieres.com/sites/professionsfinancieres.com/file... type="button" class="az-button-content btn btn-default " style="margin-top:40px;color:#ffffff;border-color:#ffffff;background-color:#0183bf;" target="_blank">T&eacute;l&eacute;charger l'article</a></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbok4jfb1z" data-azat-pid="gb7vk1m72p" id="gb7vk1m72p" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><hr class="az-element az-separator" style="border: none;" id="gb111qarmc"></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gb2mahs0us" data-azat-pid="gb1jsqcnij" id="gb1jsqcnij" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-text" style="" id="gbvkeluohw"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">L &rsquo;opinion publique fran&ccedil;aise est changeante. La controverse est facile. Apr&egrave;s avoir salu&eacute; un mouvement de r&eacute;industrialisation amorc&eacute; vers 2015-2016, il est d&eacute;sormais courant de dire que cette r&eacute;industrialisation n&rsquo;&eacute;tait qu&rsquo;une parenth&egrave;se, voire une illusion, et que la France traverse une nouvelle p&eacute;riode de d&eacute;sindustrialisation. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Mais qu&rsquo;en est-il r&eacute;ellement ? Quelles sont les forces et faiblesses de l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise actuelle ? Comment expliquer le ralentissement notable de la croissance industrielle &agrave; partir de la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2023 ? Ce ralentissement estil in&eacute;vitable ou s&rsquo;agit-il d&rsquo;un ph&eacute;nom&egrave;ne temporaire ?</span></p></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbo42tlr74" data-azat-pid="gbt7qyfzg8" id="gbt7qyfzg8" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><hr class="az-element az-separator" style="border: none;" id="gbq342iqrp"></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbk9dqkhyi" data-azat-pid="gbuj36unwd" id="gbuj36unwd" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-text" style="" id="gb7fg5qhox"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Commen&ccedil;ons par quelques chiffres pertinents. Trois indicateurs, parmi d&rsquo;autres, sont particuli&egrave;rement utiles pour &eacute;valuer la r&eacute;industrialisation. Tout d&rsquo;abord, l&rsquo;indicateur le plus connu est la part de la valeur ajout&eacute;e manufacturi&egrave;re dans le PIB, qui se situe actuellement &agrave; 9,3%. Ce chiffre est inf&eacute;rieur &agrave; celui de 2021, ainsi qu&rsquo;&agrave; celui de f&eacute;vrier 2020, avant la pand&eacute;mie de COVID-19. Au printemps 2025, la production industrielle fran&ccedil;aise est inf&eacute;rieure de 5% au niveau observ&eacute; en f&eacute;vrier 2020. Cependant, une analyse plus d&eacute;taill&eacute;e de cette valeur ajout&eacute;e r&eacute;v&egrave;le des disparit&eacute;s significatives entre les diff&eacute;rentes fili&egrave;res industrielles. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">La production industrielle du secteur automobile est inf&eacute;rieure, en France, de 20% &agrave; son niveau de l&rsquo;ann&eacute;e 2019. Ce secteur traverse une crise profonde due &agrave; la fois &agrave; la transition du moteur thermique vers le moteur &eacute;lectrique, alors que l&rsquo;industrie automobile europ&eacute;enne &eacute;tait &agrave; la pointe de la conception et de l&rsquo;innovation de ces moteurs thermiques,&nbsp;mais aussi &agrave; un retard de dix ans sur les technologies chinoises pour les v&eacute;hicules &eacute;lectriques (selon Luca de Meo, pr&eacute;sident de Renault).</span></p><p style="text-align: justify;"><br></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Par ailleurs, les consommateurs europ&eacute;ens n&rsquo;ont pas encore massivement adopt&eacute; les v&eacute;hicules &eacute;lectriques. En 2025, il se vendra en Europe 1 000 000 de v&eacute;hicules de moins qu&rsquo;en 2019. Ces chiffres r&eacute;v&egrave;lent l&rsquo;ampleur du choc en cours dans l&rsquo;industrie automobile. &Eacute;tant donn&eacute; que ce secteur repr&eacute;sente une part importante du PIB industriel europ&eacute;en et fran&ccedil;ais, cela explique en partie pourquoi la valeur ajout&eacute;e manufacturi&egrave;re peine &agrave; remonter au-dessus de 10 points de PIB. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Restons cependant optimistes. Si l&rsquo;industrie automobile europ&eacute;enne est actuellement fragilis&eacute;e par cette transition technologique majeure, nous reconnaissons tous ses capacit&eacute;s &agrave; r&eacute;ussir. Il est sans doute n&eacute;cessaire, et il le sera encore davantage avec le renforcement de la guerre commerciale lanc&eacute;e par les Etats-Unis, de l&rsquo;accompagner dans sa transition en la prot&eacute;geant du dumping chinois, le temps qu&rsquo;elle puisse rattraper le niveau de ses concurrents asiatiques.</span></p></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbtwtwypi7" data-azat-pid="gbs9wn6n3n" id="gbs9wn6n3n" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-text" style="" id="gbd60atalv"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">D&rsquo;autres secteurs sont &agrave; la peine. La construction a&eacute;ronautique se trouve dans une situation paradoxale : bien que la production industrielle soit inf&eacute;rieure en France de 15 points par rapport &agrave; son niveau d&rsquo;avant COVID, notre leader europ&eacute;en Airbus b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;un carnet de commandes bien rempli, tandis que son concurrent historique Boeing est fortement affaibli. Pour ce secteur, l&rsquo;explication diff&egrave;re. Les crises successives depuis 2020, telles que la pand&eacute;mie de COVID-19, les difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement, l&rsquo;inflation et le ralentissement&nbsp;&eacute;conomique, ont d&eacute;sorganis&eacute; de mani&egrave;re plus durable que pr&eacute;vu les cha&icirc;nes de valeur et les sous-traitants. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Cependant, cela n&rsquo;est que temporaire et devrait finir par rentrer dans l&rsquo;ordre. Les succ&egrave;s actuels qu&rsquo;enregistre Airbus pour de nouvelles commandes, vont soutenir la croissance industrielle du secteur a&eacute;ronautique &agrave; l&rsquo;avenir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">D&rsquo;autres secteurs souffrent du dumping chinois, comme la m&eacute;tallurgie, ou des prix trop &eacute;lev&eacute;s de l&rsquo;&eacute;nergie, comme la chimie. Ainsi, les difficult&eacute;s de certains segments industriels ne sont pas celles des autres, ce qui montre l&rsquo;existence de disparit&eacute;s significatives dans la production industrielle selon les fili&egrave;res. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">A l&rsquo;inverse, d&rsquo;autres secteurs de l&rsquo;industrie europ&eacute;enne et fran&ccedil;aise se portent tr&egrave;s bien. Prenons l&rsquo;exemple de l&rsquo;industrie de la sant&eacute; et en particulier de la pharmacie dont la production est sup&eacute;rieure de 25% &agrave; celle de l&rsquo;ann&eacute;e 2020. Il en est de m&ecirc;me pour l&rsquo;&eacute;lectronique (+8%), le textile (+5%) et dans une moindre mesure l&rsquo;agroalimentaire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Tous ces &eacute;l&eacute;ments doivent nous amener &agrave; &eacute;valuer avec nuances l&rsquo;&eacute;tat de l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise et &agrave; rester optimiste quant &agrave; la capacit&eacute; de notre outil industriel &agrave; continuer &agrave; surmonter la d&eacute;sindustrialisation.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Par ailleurs nos industries de d&eacute;fense, reconnues parmi les plus performantes au niveau mondial, b&eacute;n&eacute;ficient d&eacute;sormais, en raison du contexte international, d&rsquo;une nouvelle visibilit&eacute; sur leurs carnets de commandes pour les ann&eacute;es &agrave; venir. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Il est donc in&eacute;vitable de constater un l&eacute;ger ralentissement dans la dynamique industrielle au cours de l&rsquo;ann&eacute;e &eacute;coul&eacute;e. Toutefois, cela ne justifie pas une inqui&eacute;tude concernant la comp&eacute;titivit&eacute; ou un d&eacute;clin irr&eacute;versible de l&rsquo;industrie. Ces difficult&eacute;s sont temporaires et les fondamentaux industriels demeurent solides.</span></p><p style="text-align: justify;"><br></p></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbfjgo7dh8" data-azat-pid="gbnu0s3pmb" id="gbnu0s3pmb" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-text" style="" id="gbe2vmn9tb"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Le deuxi&egrave;me indicateur couramment utilis&eacute; pour mesurer la r&eacute;industrialisation en France est l&rsquo;emploi industriel. Depuis 2017, cet indicateur est en hausse, avec la cr&eacute;ation de plus de 120 000&nbsp;emplois en 7 ans. La tendance est rest&eacute;e positive jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2024, contrairement &agrave; la valeur ajout&eacute;e mentionn&eacute;e pr&eacute;c&eacute;demment.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Le troisi&egrave;me indicateur, sans doute le plus significatif, repose sur le d&eacute;compte des extensions et cr&eacute;ations de nouvelles usines. La direction g&eacute;n&eacute;rale des entreprises du minist&egrave;re des Finances fournit probablement l&rsquo;indicateur le plus fiable, en compl&eacute;ment de celui du cabinet de conseil Trendeo. En effet, la DGE recense au niveau de chaque pr&eacute;fecture les mises en chantier r&eacute;elles des nouvelles usines ou des agrandissements d&rsquo;usines existantes, y compris celles qui ne sont pas m&eacute;diatis&eacute;es dans la presse.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Les extensions d&rsquo;usine sont tout aussi importantes que les cr&eacute;ations de nouvelles usines. Elles participent tout autant &agrave; la r&eacute;industrialisation : des PME et ETI bien implant&eacute;es sur leur territoire, disposant de produits comp&eacute;titifs, d&eacute;cident d&rsquo;agrandir leur site de production pour accueillir de nouvelles machines. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">En 2024, le solde des ouvertures et extensions de sites industriels par rapport aux fermetures reste positif selon la DGE, avec 89 sites suppl&eacute;mentaires par rapport &agrave; 2023. Bien que ce soit un ralentissement par rapport aux pr&egrave;s de 200 de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente, le solde reste largement positif.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Dans une &eacute;tude de Bpifrance Le Lab, disponible sur le site internet Bpifrance Le Lab fr, r&eacute;alis&eacute;e en 2023, il a &eacute;t&eacute; constat&eacute; que 70% des dirigeants industriels fran&ccedil;ais, de toutes tailles d&rsquo;entreprise (TPE, PME, ETI), ont des projets d&rsquo;extension d&rsquo;usine ou de cr&eacute;ation de nouveaux sites. En projetant les pr&eacute;visions de croissance des industriels pour leurs entreprises sur 10 ans, cette m&ecirc;me &eacute;tude indique que l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise pourrait atteindre une valeur ajout&eacute;e manufacturi&egrave;re &eacute;gale &agrave; 12 points de PIB d&rsquo;ici 2035. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Pourquoi mentionner cette cible de 12 points du PIB ? Parce que cela permet d&rsquo;&eacute;quilibrer la balance commerciale des biens manufactur&eacute;s. C&rsquo;est un objectif r&eacute;aliste mais ambitieux pour l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise, qui a les capacit&eacute;s n&eacute;cessaires pour y parvenir. De leur c&ocirc;t&eacute;, dans la&nbsp;m&ecirc;me &eacute;tude, les Fran&ccedil;ais expriment leur grande fiert&eacute; pour cette industrie et ont observ&eacute; concr&egrave;tement, au niveau local, les premiers signes de r&eacute;industrialisation ainsi que ses effets b&eacute;n&eacute;fiques en termes d&rsquo;emploi et de cr&eacute;ation de richesse. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Contrairement &agrave; une id&eacute;e re&ccedil;ue, les Fran&ccedil;ais sont massivement en faveur de la r&eacute;industrialisation. Ils sont pr&ecirc;ts &agrave; accueillir des industries dans leur quartier, &agrave; condition qu&rsquo;il ne s&rsquo;agisse pas de gigafactories ou de centrales nucl&eacute;aires. De plus, 70% sont dispos&eacute;s &agrave; quitter leur emploi actuel pour rejoindre le secteur industriel.</span></p><p><br></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Pour conclure cette premi&egrave;re partie, le l&eacute;ger ralentissement &eacute;conomique observ&eacute; depuis l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, partiellement d&ucirc; au climat d&rsquo;incertitude engendr&eacute; par la dissolution et l&rsquo;absence de majorit&eacute; &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale, ne devrait pas compromettre cet extraordinaire retour en gr&acirc;ce de l&rsquo;industrie entam&eacute; dans le tournant des ann&eacute;es 2015 et 2016.</span></p></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gb5in436s5" data-azat-pid="gbrokgskh0" id="gbrokgskh0" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><hr class="az-element az-separator" style="border: none;" id="gbhlrm44r0"></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbs8turklm" data-azat-pid="gbab9wsd96" id="gbab9wsd96" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-text" style="" id="gb3vssjmzv"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Apr&egrave;s avoir rappel&eacute; cet &eacute;tat des lieux de l&rsquo;industrie, il est n&eacute;cessaire d&rsquo;aborder la question des freins qui subsistent et entravent la dynamique industrielle. La premi&egrave;re remarque &agrave; formuler est qu&rsquo;il s&rsquo;agit bien de freins, c&rsquo;est-&agrave;-dire de m&eacute;canismes qui ralentissent une dynamique. Il ne s&rsquo;agit pas de d&eacute;fauts irr&eacute;m&eacute;diables tels que l&rsquo;absence de comp&eacute;tences, le manque de ma&icirc;trise des technologies cl&eacute;s ou encore la disparition compl&egrave;te du savoir industriel. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Lorsqu&rsquo;on interroge les industriels sur le principal obstacle &agrave; leur croissance, ce n&rsquo;est pas le manque de foncier qui ressort en premier. La question fonci&egrave;re est importante, mais elle n&rsquo;est cit&eacute;e qu&rsquo;en deuxi&egrave;me position, et encore, comme frein non pas &agrave; la croissance industrielle, mais &agrave; l&rsquo;ouverture de nouveaux sites. Le principal obstacle &agrave; la r&eacute;industrialisation cit&eacute; par 85% des industriels est le manque de comp&eacute;tences. Dans notre &eacute;tude Bpifrance Le Lab publi&eacute;e l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, nous avons calcul&eacute; avec l&rsquo;appui de France Strat&eacute;gie que le passage de l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise de 10 points de PIB &agrave; 12 points de PIB n&eacute;cessiterait la cr&eacute;ation de 600 000 &agrave; 800 000 emplois industriels suppl&eacute;mentaires.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Ces emplois manquent d&eacute;j&agrave; aujourd&rsquo;hui en p&eacute;riode de croissance faible. Ils manqueront encore plus demain lorsque l&rsquo;activit&eacute; red&eacute;marrera de fa&ccedil;on acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e. Pour traiter ce probl&egrave;me, tous les territoires sont mobilis&eacute;s, notamment les r&eacute;gions, ou bien les industriels euxm&ecirc;mes qui ouvrent de nouvelles fili&egrave;res de formation et des &eacute;coles de production. L&rsquo;objectif est de doubler les formations dipl&ocirc;mantes dans les m&eacute;tiers d&rsquo;ing&eacute;nieur entre bac +3 et bac +5, ou &agrave; d&eacute;faut, de convaincre la totalit&eacute; des &eacute;tudiants form&eacute;s dans ces fili&egrave;res techniques de rester dans l&rsquo;industrie, alors qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui un sur deux d&eacute;cide de travailler dans un autre secteur. C&rsquo;est un d&eacute;fi consid&eacute;rable.</span></p></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gb3m2bejyx" data-azat-pid="gbko4zy6uy" id="gbko4zy6uy" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbt1ooy3ey" data-azat-pid="gbge26cxui" id="gbge26cxui" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><hr class="az-element az-separator" style="border: none;" id="gbi7e7o7nd"></div></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbur6kdf5c" data-azat-pid="gbnlsjao75" id="gbnlsjao75" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-text" style="" id="gb34ju5x7j"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Le deuxi&egrave;me frein est li&eacute; &agrave; la disponibilit&eacute; du foncier. Pr&egrave;s de 20 000 hectares sont actuellement disponibles pour des projets industriels. Dans une perspective globale, on pourrait consid&eacute;rer qu&rsquo;ils r&eacute;pondent &agrave; presque toute la demande. Cependant, l&rsquo;industrie n&rsquo;est pas facilement relocalisable. Ces hectares disponibles ne se trouvent pas forc&eacute;ment l&agrave; o&ugrave; les besoins existent. Lorsque l&rsquo;on analyse la dynamique industrielle r&eacute;cente, en prenant comme indicateur le nombre d&rsquo;emplois industriels cr&eacute;&eacute;s par bassin d&rsquo;emploi, une dynamique tr&egrave;s positive se dessine dans l&rsquo;ouest de la France, allant de Toulouse &agrave; Dunkerque.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Les r&eacute;gions situ&eacute;es &agrave; l&rsquo;Est de cette ligne ont connu moins de cr&eacute;ations d&rsquo;emplois. Cependant, c&rsquo;est dans cette partie de la France que se trouve la plus grande quantit&eacute; de terrains pr&ecirc;ts &agrave; l&rsquo;emploi pour l&rsquo;industrie. Notre &eacute;tude r&eacute;v&egrave;le que dans 70% des cas, les besoins en surface fonci&egrave;re pour les extensions d&rsquo;usine ou les cr&eacute;ations de nouveaux sites sont inf&eacute;rieurs &agrave; 2 hectares. Ainsi, la disponibilit&eacute; de vastes r&eacute;serves fonci&egrave;res dans les Hauts de-France ou le Grand Est ne r&eacute;pond pas aux besoins des PME des vall&eacute;es industrielles de l&rsquo;ouest de la France.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Le foncier est disponible, mais malheureusement pas forc&eacute;ment au bon endroit. Les industriels sont tr&egrave;s attach&eacute;s &agrave; leur territoire. Ils dirigent des usines et cr&eacute;ent des sites dans les bassins d&rsquo;emploi o&ugrave; ils sont n&eacute;s ou ont fait leurs &eacute;tudes. Il est compr&eacute;hensible que cet attachement territorial soit important, car&nbsp;d&eacute;placer une usine diff&egrave;re grandement du d&eacute;m&eacute;nagement d&rsquo;une soci&eacute;t&eacute; de services. Les investissements n&eacute;cessaires ne sont pas comparables. De plus, l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me de production locale, incluant partenaires et sous-traitants de proximit&eacute;, ne peut pas suivre ce genre de relocalisation. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">La question du foncier pour favoriser la r&eacute;industrialisation est davantage une probl&eacute;matique de r&eacute;partition g&eacute;ographique adapt&eacute;e aux besoins qu&rsquo;un probl&egrave;me de quantit&eacute; au niveau national, surtout dans le contexte de la loi ZAN qui complique les op&eacute;rations.</span></p></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbxwi407ei" data-azat-pid="gbf4xkbq23" id="gbf4xkbq23" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gb87e2dimk" data-azat-pid="gbsc9nrd6w" id="gbsc9nrd6w" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><hr class="az-element az-separator" style="border: none;" id="gbtt898sc8"></div></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbw75hqlzh" data-azat-pid="gbai8aq0th" id="gbai8aq0th" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-text" style="" id="gb5riiuvta"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Le troisi&egrave;me frein &agrave; la r&eacute;industrialisation, selon les industriels, est la disponibilit&eacute; d&rsquo;infrastructures performantes. Les infrastructures de transports et de logistique jouent un r&ocirc;le d&eacute;terminant dans les choix des industriels pour leurs nouvelles implantations. De ce point de vue la France est plut&ocirc;t en t&ecirc;te de l&rsquo;Europe, et rares sont ses territoires mal desservis. Un enjeu important se dessine en revanche autour de la future carte de distribution de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; en France. RTE y travaille pour anticiper les besoins futurs en &eacute;lectricit&eacute;, qui seront guid&eacute;s par deux facteurs de croissance : la r&eacute;industrialisation et la d&eacute;carbonisation de l&rsquo;industrie, ainsi que son &eacute;lectrification massive.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Si maintenant nous tentons de prendre un peu de recul apr&egrave;s l&rsquo;expos&eacute; de ces 3 freins exprim&eacute;s par les industriels, que peut-on dire de l&rsquo;environnement institutionnel et de la politique &eacute;conomique fran&ccedil;aise ? En clair, l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise souffrirait elle d&rsquo;un manque de comp&eacute;titivit&eacute; du territoire France ?</span></p></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gb8l4zl3ta" data-azat-pid="gbdgz6fgke" id="gbdgz6fgke" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbp72akagi" data-azat-pid="gbbjql03v4" id="gbbjql03v4" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><hr class="az-element az-separator" style="border: none;" id="gbmwselz66"></div></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbbhrzc09z" data-azat-pid="gbvy4wsqni" id="gbvy4wsqni" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-text" style="" id="gbxvxj5adj"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Une analyse rapide permet de mettre en &eacute;vidence une am&eacute;lioration de l&rsquo;attractivit&eacute; du territoire fran&ccedil;ais pour accueillir des investissements internationaux, y compris de grands projets industriels. La France n&rsquo;est pas devenue seulement une &laquo; startup nation &raquo;, c&rsquo;est toutes les composantes de son &eacute;conomie qui se sont redress&eacute;es. Pour autant, quelques indicateurs simples laissent entendre que le travail de restauration de la comp&eacute;titivit&eacute; dans l&rsquo;industrie n&rsquo;est pas achev&eacute;. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Si l&rsquo;on prend par exemple le co&ucirc;t du travail dans l&rsquo;industrie manufacturi&egrave;re, calcul&eacute;&nbsp;par l&rsquo;institut de recherche Rexecode, il est de 45&euro; en France, &agrave; peine inf&eacute;rieur au niveau allemand. Mais la moyenne en Europe est &agrave; 40&euro;. De grandes nations industrielles confirm&eacute;es (comme l&rsquo;Italie) ou naissantes (comme l&rsquo;Espagne) sont &agrave; des niveaux bien inf&eacute;rieurs, 32&euro; pour l&rsquo;Italie et 28&euro; pour l&rsquo;Espagne. Seconde pr&eacute;occupation sur le co&ucirc;t du travail : l&rsquo;&eacute;cart avec nos principaux partenaires (et concurrents) en Europe n&rsquo;a pas chang&eacute; depuis 2016. Malgr&eacute; la transformation du CICE en all&eacute;gements de charges, la France n&rsquo;a pas regagn&eacute; en comp&eacute;titivit&eacute; sur le cout du travail dans l&rsquo;industrie depuis 2016. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">La situation n&rsquo;est pas catastrophique au point de compromettre la r&eacute;industrialisation, mais chacun peut comprendre qu&rsquo;une absence d&rsquo;avantage comparatif sur le cout du travail, rend l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise plus exigeante en mati&egrave;re de productivit&eacute; et probablement d&rsquo;intensit&eacute; capitalistique pour compenser cette absence. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Rexecode s&rsquo;est &eacute;galement int&eacute;ress&eacute; au niveau de pr&eacute;l&egrave;vement net op&eacute;r&eacute; sur les entreprises industrielles fran&ccedil;aises et europ&eacute;ennes. Il s&rsquo;agit de calculer les cotisations employeurs et imp&ocirc;ts de production nets des subventions d&rsquo;exploitations (les fameuses &laquo; aides aux entreprises &raquo;) acquitt&eacute;es par l&rsquo;industrie, en pourcentage de sa valeur ajout&eacute;e brute. L&rsquo;industrie fran&ccedil;aise est celle qui paye le plus en Europe, et de loin, avec un montant total &eacute;gal &agrave; 18% de sa valeur ajout&eacute;e, soit 5 points de plus que la Su&egrave;de qui est seconde, 7 points de plus que l&rsquo;Allemagne et 8 points de plus que la moyenne europ&eacute;enne. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Penser que les montants &eacute;lev&eacute;s d&rsquo;aides aux entreprises constat&eacute;s chaque ann&eacute;e dans les discussions budg&eacute;taires seraient l&rsquo;expression d&rsquo;une situation privil&eacute;gi&eacute;e des entreprises fran&ccedil;aises et en particulier de l&rsquo;industrie sur le plan des pr&eacute;l&egrave;vements fiscaux et sociaux, serait une grossi&egrave;re erreur. La r&eacute;alit&eacute; est que les industries fran&ccedil;aises sont beaucoup plus tax&eacute;es que leurs homologues europ&eacute;ennes, m&ecirc;me en tenant compte des aides re&ccedil;ues, qui sont loin de compenser le niveau des pr&eacute;l&egrave;vements obligatoires. A 18% de leur valeur ajout&eacute;e au lieu de 10% en moyenne&nbsp;dans l&rsquo;Europe, l&rsquo;&eacute;cart est quasiment du simple au double ! Dans ces &eacute;carts de pr&eacute;l&egrave;vements, les imp&ocirc;ts de productions (ceux qui sont pr&eacute;lev&eacute;s ind&eacute;pendamment des b&eacute;n&eacute;fices des entreprises), m&ecirc;me s&rsquo;ils ont baiss&eacute; depuis 2017, p&egrave;sent pour beaucoup. Ils sont de 3 &agrave; 4 fois sup&eacute;rieurs en France par rapport aux autres pays europ&eacute;ens, et notamment l&rsquo;Allemagne. Cela repr&eacute;sente de l&rsquo;ordre de 70 Milliards d&rsquo;&euro;uros par an. Autant en moins pour investir et d&eacute;velopper sa R&amp;D. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Certes, la situation budg&eacute;taire fran&ccedil;aise, avec un d&eacute;ficit public courant de l&rsquo;ordre de 5 points de PIB en 2025, et un niveau d&rsquo;endettement public cumul&eacute; de plus de 110% du PIB, r&eacute;duit consid&eacute;rablement les marges de man&oelig;uvre pour des politiques de soutien &agrave; l&rsquo;industrie. Celles ci existent pourtant, avec par exemple les 55 Milliards d&rsquo;Euros du plan France 2030, qui, sans &ecirc;tre exclusivement r&eacute;serv&eacute;s &agrave; l&rsquo;industrie, irriguent beaucoup de secteurs et de technologies clefs pour celle-ci. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Son &eacute;quivalent existe au niveau europ&eacute;en avec les PIIEC (Projets importants d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t europ&eacute;en commun). Les quatre domaines prioritaires des PIIEC sont la micro&eacute;lectronique, les batteries, l&rsquo;hydrog&egrave;ne et le cloud. Ils s&rsquo;inscrivent dans les objectifs europ&eacute;ens de soutien &agrave; la d&eacute;carbonation de l&rsquo;&eacute;conomie europ&eacute;enne et au renforcement de la capacit&eacute; productrice des &eacute;conomies europ&eacute;ennes sur des produits strat&eacute;giques, notamment dans le champ de la micro&eacute;lectronique. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">La France &eacute;tait d&eacute;j&agrave; engag&eacute;e dans sept PIIEC au d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2024. Sur les 60 sites fran&ccedil;ais dans les domaines de l&rsquo;hydrog&egrave;ne, des batteries, de la micro&eacute;lectronique et de la connectivit&eacute;, plus de la moiti&eacute; est financ&eacute;e via un PIIEC. L&rsquo;Europe est ainsi devenue aujourd&rsquo;hui, un soutien de premier ordre pour la relance de l&rsquo;industrie. Et il ne s&rsquo;agit pas que de moyens financiers. Les mesures de r&eacute;torsion adopt&eacute;es par la Commission Europ&eacute;enne contre certaines pratiques ill&eacute;gales au plan du commerce international, ont &eacute;galement vocation &agrave; mieux prot&eacute;ger les industries europ&eacute;ennes et fran&ccedil;aise de comportements pr&eacute;dateurs comme le dumping.</span></p></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbynjme49z" data-azat-pid="gbuo6f82xm" id="gbuo6f82xm" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gb5vi8vyup" data-azat-pid="gbnivyype0" id="gbnivyype0" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><hr class="az-element az-separator" style="border: none;" id="gb6u212yzu"></div></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbfmhz3ke5" data-azat-pid="gbkq3z0e0e" id="gbkq3z0e0e" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-text" style="" id="gbxh11trat"><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;"><span style="color:#0183bf;"><strong>Que retenir de tout cela en conclusion ?</strong></span> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Premi&egrave;rement il serait erron&eacute; de penser que la phase de r&eacute;industrialisation que la France conna&icirc;t depuis 2015-2016 serait termin&eacute;e. Le d&eacute;clin industriel avait &eacute;t&eacute; tellement long et prononc&eacute; depuis la fin des ann&eacute;es 70, qu&rsquo;il est normal que le rebond prenne du temps. D&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, il serait tout aussi erron&eacute; de penser que la puissance publique (et derri&egrave;re elle les Fran&ccedil;ais par les choix qu&rsquo;ils expriment au moment des rendez vous &eacute;lectoraux), ont fait tout ce qui &eacute;tait possible et n&eacute;cessaire pour acc&eacute;l&eacute;rer la r&eacute;industrialisation. Les freins sont encore nombreux, et ne concernent pas que le niveau des pr&eacute;l&egrave;vements obligatoires ou le co&ucirc;t du travail. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">En second lieu, pour prendre une image simple, le bateau que repr&eacute;sente l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise a &eacute;t&eacute; remis &agrave; flot depuis 2015. Il a cess&eacute; de couler. Mais il remonte lentement. Sa ligne de flottaison est encore tr&egrave;s proche du pont du bateau. Et lorsque la mer est agit&eacute;e, avec une conjoncture un peu plus difficile depuis fin 2023 compar&eacute;e aux tr&egrave;s bonnes ann&eacute;es de croissance connues de 2017 &agrave; 2019, ou de 2021 &agrave; 2023, les vagues passent toujours par-dessus notre bateau donnant l&rsquo;impression qu&rsquo;il coule. Mais en fait il tient bon ! </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size:18px;">Il faudra des choix collectifs cruciaux pour continuer &agrave; redresser l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise, ou plus exactement pour que l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise puisse &agrave; nouveau produire en masse sur le territoire national. Car il ne faut jamais oublier que lorsque l&rsquo;on parle de d&eacute;sindustrialisation en France1 , on ne parle pas de disparition de l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise. Celle-ci reste l&rsquo;une des plus puissantes du monde, avec des g&eacute;ants dans de nombreux secteurs. En revanche, cette industrie puissante produit relativement peu en France, et beaucoup &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger. Pour un Euro de chiffre d&rsquo;affaires r&eacute;alis&eacute; en France, les industriels fran&ccedil;ais en r&eacute;alisent 2,5 hors de France. Pour l&rsquo;Allemagne, et la plupart des autres pays europ&eacute;ens, le rapport est de 1 pour 1.Produire &agrave; nouveau en France, porter la valeur ajout&eacute;e manufacturi&egrave;re &agrave; 12 points de PIB en 2035, c&rsquo;est ambitieux, mais r&eacute;aliste et surtout souhaitable.</span></p></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbfla4f137" data-azat-pid="gb0kudffle" id="gb0kudffle" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbcrau4kvt" data-azat-pid="gb3chetc57" id="gb3chetc57" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><hr class="az-element az-separator" style="border: none;" id="gb5tvaybnr"></div></div></div></div><div class="az-element az-section" style="" data-az-id="gbgjva3edr" data-azat-pid="gbyav3hvh1" id="gbyav3hvh1" data-azb="az_section"><div class="az-ctnr container" data-azcnt="true"><div class="az-element az-row row az-row--sm" style="" id="gb9pey6fhs"><div class="az-element az-ctnr az-column col-sm-2" style="" id="gbys230tyz"><div class="az-element az-image" id="gba7pk0p3k"><img class="az-image-content " src="https://professionsfinancieres.com/sites/professionsfinancieres.com/file... alt="" title="" style="width: 100%;"></div></div><div class="az-element az-ctnr az-column col-sm-8" style="" id="gbjz9751nn"><div class="az-element az-text" style="" id="gb2kenf0r8"><p><span style="color:#0f5492;"><strong>Philippe MUTRICY</strong></span></p><p><span style="font-size:18px;">Directeur des Etudes de Bpifrance</span></p><p><br></p></div></div><div class="az-element az-ctnr az-column col-sm-2" style="" id="gb787vtw5f"></div></div></div></div><style><!-- .hover-style-gbsxmkmjh0:hover .az-button-content { color:#ffffff !important;border-color:#0183bf !important;background-color:#0183bf !important;} --></style>

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