Nouveaux défis sanitaires et sociaux, vieillissement de la population, explosion des maladies chroniques, coûts des systèmes de santé, etc. Les enjeux sont de taille.
Dans son projet de Stratégie Globale de Santé Digitale s’inscrivant dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), souligne que le déploiement de technologies d’informations et de communications représente un potentiel de forte accélération, notamment pour le progrès humain. Elle préconise que la santé numérique fasse partie intégrante des priorités en matière de santé et qu’elle soit, pour être efficiente, développée avec des principes d’accessibilité, d’évolutivité, de réplicabilité, d’interopérabilité, de sécurité, et de confidentialité.
Or, si de nombreux pays, y compris la France, disposent de nombreux outils permettant de recueillir des données de santé, force est de constater que ces données sont réparties en silos et demeurent inutilisables à des fins d’amélioration de qualité et sécurité des systèmes de santé, de prévention, voire de prédiction grâce à l’intelligence artificielle, ce qui pourtant impacterait les dépenses de santé de manière significative.
Une récente étude McKinsey (2019) met à jour que le potentiel de création de valeur de la e-santé en France pourrait s’élever entre 16 et 22 milliards d’euros par an ! Des valeurs et une efficience atteignables, à condition de déployer des axes de rupture visant à transformer le système de santé de demain.
C’est exactement sur base de ces convictions que Dr. Adnan El Bakri a fondé en 2016 l’entreprise InnovHealth Group. Médecin (urologue) et titulaire d’un DEA en Big Data et Intelligence Artificielle, Dr. El Bakri a mis au point avec son équipe, aujourd’hui composée de 25 collaborateurs, la technologie PassCare, ambitionnant d’aboutir à ‘’la médecine des 6 P’’ :
Aboutir à cette médecine de demain, véritable clé pour profondément transformer le système de santé, suppose de relever les défis suivants.
Défi numéro 1 : Sortir les data des ‘’cimetières de données’’
Moins de 1% des data de santé est exploitable par l’IA dans le monde et il manque souvent le consentement des patients. Leurs dossiers sont enfermés dans des archives imprimées, ou dans des systèmes d’informations en silos, terminant dans ce que certains nomment des ‘’cimetières de données’’.
Quatre ans de recherche et développement ont été déployés par cette Jeune Entreprise Innovante (JEI) Rémoise, pour révolutionner et sécuriser la communication digitale dans le domaine de la santé, simplifier et digitaliser les échanges de l’information médicale et paramédicale.
PassCare est une plateforme d’intelligence artificielle capable de structurer des données autour d’un dossier de santé privé en ligne, individuel, interactif, interopérable, international et intelligent, accessible via une carte santé. Ce passeport de santé, personnel ou familial, répond aux normes de sécurité et confidentialité les plus strictes, et se connecte en quelques secondes à n’importe quel logiciel, ordinateur, tablette ou téléphone, partout dans le monde.
Défi numéro 2 : Donner le pouvoir au citoyen
Autre parti pris majeur : PassCare place le citoyen au cœur du système.
Il est aujourd’hui globalement établi que la santé numérique centrée sur l’utilisateur final, fondée sur la confiance et des éléments prouvés, est créatrice de valeur pour les patients, pour les professionnels de la santé, et pour la recherche et le partage du savoir.
Rendre le patient maître de ses données permet son engagement dans son propre parcours de santé, ainsi optimisé pour une plus grande qualité de soins, un meilleur suivi des maladies chroniques et une relation collaborative avec les professionnels de santé. Cette plateforme interactive de gestion globale de la santé permet aux utilisateurs de récupérer et de classer leurs données, mais aussi de bénéficier de services complémentaires, ciblés, interactifs et personnalisés.
Suivant cette même étude McKinsey, de telles solutions digitales permettant une plus grande implication des patients devenant des acteurs de leur santé, généreraient des gains d’efficience estimés entre 3,3 et 4,7 milliards d’euros.
Défi numéro 3 : Interopérabilité et dématérialisation
Un niveau similaire de gains d’efficience, portant jusqu’à 4,7 milliards d’euros, est évalué, grâce à des outils permettant la circulation des informations médicales dans un environnement sécurisé, entre patients et professionnels de la santé et les professionnels entre eux, et la dématérialisation des échanges. Il en résulte en effet une optimisation de l’ensemble de la chaîne, depuis l’information, l’accès, la prévention, le suivi, l’aide aux diagnostics, la coordination du parcours de soins, jusqu’à la diminution des coûts opérationnels.
PassCare répond également à cet enjeu majeur, requérant l’interopérabilité entre les systèmes d’informations et le partage de l’information médicale et paramédicale (prescriptions, radiographies, bilans, photos, etc.), entre patients et professionnels.
Par ailleurs, une innovation propriétaire, ‘’l’imprimante virtuelle’’, permet de partager tout document et communiquer en mode 100% dématérialisé, supprimer les coûts liés au papier, imprimantes physiques et tout consommable (encre, papier, entretien…), envois postaux, etc. A titre d’exemple, rien qu’à l’échelle d’un pays, le Royaume Uni, le NHS (National Health Service), a rapporté un coût estimé annuel de stockage de papier entre 500.000 GBP et 1 million GBP par unité organisationnelle, estimant que ce budget pourrait être alloué à avoir davantage de médecins et d’infirmiers.
Défi numéro 4 : Prédire grâce à l’IA et optimiser la décision médicale
La technologie PassCare renferme des algorithmes capables de prévenir et, à terme, de prédire. Ces algorithmes reconnaissent et qualifient chaque document, en extraient les textes pour classer les données de santé, permettant alors de les structurer par l’IA.
Seule cette structuration des données permet de les valoriser pour les transformer en actions préventives (campagnes d’informations, rappel des examens de dépistage ou de vaccination) et prédictives (prédiction des risques, diagnostic précoce, choix du traitement, etc.).
L’utilisation des tels algorithmes permettrait de prédire les maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires ou respiratoires, le diabète, le cancer... Le potentiel en matière de gains d’efficience d’outils capables d’innovations de ce type est estimé entre 3,3 et 4,2 milliards d’euros, selon l’étude McKinsey.
Autre facteur clé sous-jacent : la vocation universelle. PassCare s’est inscrit d’emblée dans une dimension globale, afin de répondre aux besoins de tout citoyen du monde en lui apportant un service où qu’il se trouve. Cette vision mondiale vise à créer une compréhension commune d’un écosystème de santé appréhendé comme une infrastructure de technologie de l’information numérique interopérable, utile pour les patients, les professionnels de la santé, les autorités de santé publique, les universités et les instituts de recherche.
Défi numéro 5 : Des solutions évolutives et pérennes
Offrir aux citoyens le même niveau de soins, d’où qu’ils soient, fait également partie des préoccupations majeures d’InnovHealth Group. Sa technologie PassCare s’est ainsi dotée d’une fonctionnalité de téléconseil et téléconsultation, pour palier les déserts médicaux, ou en cas de prise en charge à distance. Si de nombreuses plateformes intègrent de telles fonctionnalités, PassCare, dans un souci de prévention et de prise en charge optimisée en situation de soins intensifs et d’urgence, permet au professionnel de santé de mener sa consultation à distance, tout en ayant accès en temps réel au profil d’urgence du patient, et à tout dossier que celuici aura choisi de partager simultanément.
La crise sanitaire liée à la Covid-19 a d’ailleurs engendré un développement massif de la télémédecine. Son potentiel en matière de gains d’efficience est estimé entre 3,7 et 5,4 milliards d’euros.
Autre exemple et conséquence de cette crise, les pertes cumulées des près de 300 compagnies aériennes internationales atteindraient, selon les premières prévisions d’Alexandre de Juniac, Directeur Général de IATA (association du transport aérien international), 118,5 milliards de dollars en 2020 et 38,7 milliards en 2021. Au nombre des accélérateurs de reprise envisagés, un passeport sanitaire, permettant de générer et sécuriser les informations relatives aux tests Covid et à la vaccination.
Dans ce contexte, PassCare a été reconnu par des acteurs majeurs du tourisme international, comme outil susceptible de renforcer la sécurité et contribuer à la reprise du trafic aérien.
En plein cœur du premier confinement quasi mondial, PassCare a rejoint le ‘’Innovation Ecosystem’’ de l’OMT, en terminant finaliste Europe du ‘’Healing Solutions For Tourism Challenge’’, organisé par l’OMT en partenariat avec l’OMS, challenge mondial visant à ‘’identifier les innovations internationales les plus disruptives, susceptibles de limiter les impacts de la Covid-19 sur les voyages et accélérer la reprise économique’’.
En novembre 2020, PassCare a remporté la première place de ‘’Onboard, International Travel Tech’’, organisé par Arieli Capital en partenariat avec Amadeus, OMT, Booking. com, Cockpit - El Al, Israel’s Airports Authority, Hotels Association, Etihad Airways, Facebook, etc., pour ‘’explorer l’avenir du secteur et identifier les ‘’leading technologies’’ nécessaires pour transformer l’industrie du voyage’’.
En conclusion …
La crise sanitaire que nous traversons a révélé à quel point le monde pouvait à tout moment être exposé à des risques extrêmes à fort impact et la nécessité de disposer d’outils qui conjuguent innovation et éthique, et contribuent à soutenir les acteurs de la santé, les entreprises, la société civile, et les Etats.
PassCare démontre plus que jamais sa pertinence, en France, comme à l’international, en tant qu’innovation de rupture répondant aux besoins d’un écosystème de santé mondial, efficient non seulement dans la vie de tous les jours, mais aussi en temps de crise sanitaire, générant protection, confiance et création de valeur partagée.
Claudine LEPRINCE, Head of International Affairs
Dr. Adnan EL BAKRI, Fondateur & CEO