Intervenant d'honneur : Jacques RICHIER, PDG d'Allianz France
Dans ce nouveau numéro, nous nous sommes penchés sur les mutations des métiers de la Finance. Au cours des vingt dernières années, des changements profonds se sont opérés dans tous les domaines de l’Économie et de la Finance. Quelles ont été ces mutations ? Quelles conséquences ont elles eu sur l’exercice des professions ? Ont-elles été profitables à l’Economie, à l’Emploi ? Des professionnels de différents secteurs dont Jacques RICHIER, Président Directeur Général d'Allianz France, répondent à ces questions dans le troisième numéro de notre Magazine.
Un magazine, pour quoi faire ?
Michel PHILIPPIN, Président du Comité de Rédaction du Magazine des Professions Financières et de l’Economie.
Le Magazine des Professions Financières et de l’Economie, créé en 2013, a pour objectif de mettre en avant les métiers de la Finance pris au sens large du terme. Pour être plus précis, notre souhait au sein du Centre des Professions Financières est de rappeler l’importance essentielle de la Finance au service de la croissance et de l’emploi. Ce thème, abordé lors de notre dernière Convention sera donc le fil conducteur de tous les magazines que nous éditerons. Il repré- sente ainsi l’essentiel de notre dernier numéro, qui comprend des interventions de toutes origines et de toutes natures car la Finance est évidemment un monde vaste qui va, dans ses contenus et son offre, bien au-delà de ce dont la presse traditionnelle est trop souvent friande.
La Finance est la colonne vertébrale de notre monde actuel. Elle représente des dizaines de métiers différents qui tous les jours agissent pour faciliter les décisions financières et économiques des entreprises et des particuliers bien évidemment, mais aussi des Etats ou des organisations à but non lucratif. Ces derniers ne pourraient se passer de ce qu’apportent dans leur diversité les métiers de la finance qui représentent aujourd’hui en France plus de 1 million de personnes de haut niveau.
Le monde s’est développé d’autant plus vite que la Finance intégrait que son rôle était avant toute chose d’aider l’économie réelle à croître. Elle fournit l’information normée né- cessaire à la compréhension des situations, facilite l’échange marchand des biens et des services. Elle permet de fonder les décisions d’investissement tant pour les entreprises que pour les particuliers, assure la protection de l’épargne, dirige les capacités de financement vers les zones géographiques qui en ont le plus l’utilité. La Finance élimine pour les personnes et les entreprises les conséquences inattendues des risques, permet aux entreprises de toutes natures de se protéger de risques qu’elles n’ont pas vocation à assumer et leur permet ainsi de se concentrer sur leur savoir-faire industriel et leur développement au bénéfice de l’économie et de l’emploi.
Tous ces éléments fondateurs de l’économie moderne, qui en assurent l’équilibre et en grande part la croissance, doivent être constamment rappelés au public, avec l’aide notamment du monde universitaire sur lequel le Centre des Professions Financières s’appuie tout particulièrement avec, par exemple, son Concours exceptionnel qui réunit plus de 20 pays et une centaine d’universités en Europe, chaque année.
Comme le démontre ce nouveau magazine, les métiers de la Finance ont subi ces dernières années des mutations profondes tant en raison des lourds impacts technologiques que du développement tous azimuts de la réglementation mais aussi et surtout de l’évolution des comportements de la clientèle dont l’exigence en terme de qualité des services et de transparence s’est profondément modifiée. Nos métiers ont toujours su trouver les réponses à ces évolutions.
Bien sûr, composée d’Hommes et de Femmes, la Finance comporte ses imperfections, et comme le souligne Joseph Stiglitz, la cupidité ne saurait être une surprise pour quiconque puisqu’elle nous accompagne depuis que l’homme est sorti de son statut de chasseur-cueilleur nomade pour développer dans le cadre de communautés stables des activités créatrices de richesse mais aussi d’envie. Cependant l’arbre de la cupidité ne doit pas cacher la forêt que composent les apports majeurs de nos métiers au bien-être de l’humanité et à son développement.
Notre rôle, par le biais notamment de ce Magazine, sera de rappeler cela avec constance et clarté.